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mars 2018

« Une vérité appartient, non pas au premier qui la dit, mais au premier qui la prouve. » (traité 1ère ed.)

Banque Mondiale : bonne nouvelle ! La richesse des nations a progressé de 66% entre 1995 et 2014.

Banque Mondiale

Le PIB (produit intérieur brut) permet de mesurer depuis longtemps et avec une certaine fiabilité la production et donc les revenus d’une nation : « prétendre qu’il peut y avoir un revenu qui ne soit pas fondé sur une production, ce serait prétendre que l’on peut consommer une valeur qui n’aurait pas été créée », selon Say.

En revanche, les outils de mesure de la richesse des nations sont beaucoup plus récents (la première étude de la Banque Mondiale date de 2006) et répondent aussi à l’ambition de mesurer le caractère durable des revenus produits. La banque mondiale a publié son dernier rapport sur le sujet en février « The Changing Wealth of Nations ». Il s’agit de combiner la mesure de la production de capital physique (équipements, infrastructures, machines, etc., de capital humain (formation, santé) et de capital naturel (environnement principalement). On comprend par exemple que l’épuisement du capital de ressources naturelles d’un pays sans remploi dans l’éducation, la santé et les infrastructures peut générer des gros PIB qui ne seront pas durables et qui spolient les générations futures.

À cette aune, convertie en dollars constants, la richesse des 141 pays mesurée par la Banque Mondiale est passée de 690 à 1143 trillions de $, soit une hausse de 66% au cours des vingt dernières années. Plus intéressante, c’est la croissance per capita (par personne) de la richesse qui réjouit, d’environ +30% en moyenne, elle a été un peu inférieure dans les pays les plus riches, mais beaucoup plus forte et parfois au-dessus de 100% dans les pays qui se situaient dans la moyenne inférieure il y a vingt ans, ce qui leur permet de s’approcher des pays les plus riches ; évidemment Chine, Inde, Chili par exemple arrivent en tête. En revanche, on observe un phénomène de « non-décollage », voire de régression dans de nombreux pays de l’Afrique subsaharienne. La rente minière ou pétrolière, accompagnée d’une forte croissance de la population, génère certes du PIB, mais ne suffit pas pour créer de la richesse…

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