Au fil des lectures : reçu 10/10

février 2017

« Une vérité appartient, non pas au premier qui la dit, mais au premier qui la prouve. » (traité 1ère ed.)

Difficile de ne pas joindre notre voix à celles qui commentent le dernier essai d’Agnès VERDIER-MOLINIÉ : « Ce que doit faire le (prochain) président »
– Albin MICHEL.

Son diagnostic n’est pas nouveau : depuis « Toujours plus ! » (1982) et « Tant et plus ! » (1992) de François de Closets, nombreux sont ceux qui nous alarment sur le gaspillage des finances publiques et la nuisance des corporatismes, particulièrement dans la sphère publique. Mais ces maux diagnostiqués, parfois partagés dans les programmes politiques (1995 ou 2007 à droite), sont allés en empirant. Cette dérive donne une ampleur à nos problèmes de dette publique et d’inefficience économique qui menace réellement notre prospérité économique et notre paix sociale. Empilage de collectivités territoriales, bureaucratie galopante à Bruxelles comme dans les collectivités locales, incohérences guidées par le clientélisme, instabilité et excès fiscaux : les politiques publiques ruinent le pays. La protection de la BCE qui rend le coût de notre dette artificiellement bas et l’illusion d’un prêteur de dernier ressort que serait l’épargnant allemand -que l’on vilipende pour sa frugalité- encourage à ne pas parler de ce qui doit être fait et à poursuivre comme si de rien n’était… pour soi-disant défendre un « modèle social » en sursis.

Et la thérapie que propose Agnès Verdier-Molinié est à la hauteur de la progression du mal. Notre cadre législatif, règlementaire, budgétaire n’est plus adapté à l’évolution du monde et de l’économie française. Elle propose donc des recettes que vous devez impérativement aller découvrir pour 20 euros. Must read !

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