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janvier 2018

« L’économie : il y a peu de sujet sur lequel on se soit plus donné carrière pour déraisonner » (traité 1ère ed.)

Dépenses publiques en France : toujours trop grosses, trop grasses…

Rappelons que les dépenses publiques sont les dépenses de l’État, de la sécurité sociale (retraites, maladie, chômages, etc.), des collectivités territoriales et des administrations et organismes qui leur sont rattachés. Elles se ventilent en dépenses de fonctionnement (salaires et retraites des agents publics pour le principal), dépenses de redistribution (prestations, subventions) et dépenses d’investissement (équipements, infrastructures, armements).

La France est championne du monde, puisque ces dépenses représentent 57% de la production nationale. Elles viennent donc peser sur la production et la consommation pour être financées- insuffisamment puisqu’elles génèrent des déficits qui pèseront sur les générations futures qui n’en jouiront pas au regard de la très faible part des dépenses d’investissement dans le total.
On sait par ailleurs que l’efficience de ces dépenses est très inférieure à celle de la dépense privée (productivité médiocre de la fonction publique, effet redistributif faible de certaines mesures, etc.). En conséquence, cet excès de dépenses publiques nuit à la productivité du secteur privé (financement par la production et pas assez par la consommation, ce qui entretient notre déficit extérieur), et donc à notre compétitivité et à la liberté des agents économiques dans l’allocation de leurs revenus. Il est donc nécessaire de reconsidérer fondamentalement le montant et la légitimité de ces dépenses. On a fait grand cas de la baisse de 5 euros des APL, aides aux logements qui bénéficient à tous les étudiants (étrangers comme français, sans aucune condition de ressources) qui conduisent en fait à une inflation des loyers.

Eh bien nos dépenses publiques progresseront encore de 0,6% en volume 2018 et donc sans doute autour de 3% au total… Il est indispensable de revoir l’utilité et le coût de certaines interventions publiques, de reconsidérer sans tabous ce qui doit être fait par l’État ou ses démembrements plutôt que par des acteurs privés. On est donc loin du but et la direction n’est même pas prise alors que la bonne conjoncture se prête justement à l’exercice, qui bien sûr ne peut se faire en période de ralentissement ou de récession.

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