Au fil des lectures : reçu 10/10

mai 2022

« Une vérité appartient, non pas au premier qui la dit, mais au premier qui la prouve. » (traité 1ère ed.)

( Paru en septembre 2021 )
François Ecalle – Fipeco : oui à force de vivre au-dessus de ses moyens on s’appauvrit…

Nous avons déjà mentionné la qualité informative et pédagogique de Fipeco animée par François Ecalle qui réalise un formidable travail de fond de diagnostic de notre économie, notamment dans sa composante budgétaire et publique. Nos lecteurs gagneront à le suivre régulièrement.

Et ce n’est pas pour vous casser le moral dès la rentrée, mais nous avons souligné en diverses occasions la divergence du chemin français de création de richesse par rapport à ses partenaires et voisins européens (Allemagne, Autriche, Suisse, Pays-Bas, pays nordiques etc.) se traduisant par un décrochage massif de l’indicateur le plus simple et le plus rustique qu’est le PIB par habitant. La France produit moins, créé moins de richesse, notamment parce qu’elle travaille moins. La conséquence si l’on veut se maintenir, c’est de s’endetter. Et l’endettement public doit, comme dans le bilan d’une entreprise, être comparé aux actifs publics si l’on veut mesurer non pas la création de richesse mais le stock de richesse. C’est ce qu’a fait François Ecalle dans sa dernière étude du 2 septembre pour les administrations publiques centrales.

En dépit de quelques privatisations et cessions immobilières, la valeur de ce patrimoine brut se maintient, notamment grâce à la hausse des prix de l’immobilier et du foncier et à la bonne tenue des marchés financiers. Mais la croissance de l’endettement a fini par réduire à presque néant notre patrimoine net. C’est ce qui s’appelle vivre sur la bête…

Le patrimoine des administrations publiques en % du PIB

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