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janvier 2021

« L’économie : il y a peu de sujet sur lequel on se soit plus donné carrière pour déraisonner » (traité 1ère ed.)

La monnaie 100% digitale ? On n’en veut pas !

Une monnaie 100% digitale ? Certainement pas soutien un rapport de Terra Nova signé par le Président Directeur Général de la Monnaie de Paris, Marc Schwartz.
Si la mode du « tout digital » emporte aussi les moyens de paiement, il convient d’y regarder à deux fois avant de condamner la monnaie fiduciaire dont l’histoire est d’ailleurs remarquablement retracée à la Monnaie de Paris. Deux décennies de digital sont loin d’enterrer vingt-cinq siècles de monnaie en pièces et billets ; la modernité fiduciaire qui voudrait le monopole du digital manque des nombreux avantages de nos moyens de paiement traditionnels.

Force est de constater que ceux-ci continuent de croître en dépit du développement des paiements électroniques. La Suède qui avait fait le choix du tout digital est revenue sur celui-ci en 2018 au vu de ses limites. En effet si le cash recule comme moyen de paiement il ne perd pas son attractivité, notamment comme support de thésaurisation.
Mais pas seulement :

– 75% des transactions continuent de se faire en cash dans la zone euro, même si cette part est amenée à baisser- notamment avec les craintes infondées de vecteur de transmission de la Covid que seraient les espèces.

– Le cash reste un moyen de paiement gratuit, universel et facile à utiliser. 30 millions d’individus n’ont pas de compte bancaire en Europe et 20% de la population ne maîtrise pas les outils digitaux.

– le cash reste très résistant en toutes circonstances, car il ne repose pas sur une infrastructure technologique complexe et vulnérable aux catastrophes naturelles ou aux attaques venant de hackers ou d’États rivaux.

– le cash assure la protection des données personnelles, chaque citoyen devant pouvoir rester anonyme dans ses transactions.

Le cash est un bien public qui a donc de quoi en imposer encore à toutes les formes de paiement ou d’épargne digitales.

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