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septembre 2021

« L’économie : il y a peu de sujet sur lequel on se soit plus donné carrière pour déraisonner » (traité 1ère ed.)

L’enterrement de la réforme des retraites

Nos lecteurs ont pu dans notre décade d’été refaire le point complet sur la situation des retraites et l’impérieuse nécessité de procéder à une réforme profonde passant nécessairement, mais pas seulement, par un recul général de l’âge de départ. Néanmoins le Président de la République et son Premier Ministre ont exclu une réforme avant l’élection présidentielle de 2022.

Pourtant c’est une exigence macro-économique, car notre régime tel qu’il est conçu et géré épuise littéralement notre outil de production par sa charge excessive et gonfle notre endettement public. Mais c’est aussi une exigence de justice sociale, tant avec le temps, les concessions et les reculs politiques, ce système s’est déformé au profit d’une minorité qui aura travaillé moins et gagne plus que la moyenne des salariés.

À ce titre, le graphique ci-dessous produit par le Conseil d’Orientation des Retraites est particulièrement choquant : l’écart de pension supérieur à 40% entre salariés du régime général et ceux de la fonction publique et des régimes spéciaux est particulièrement élevé dans un pays qui se passionne pour l’égalité.

Les pensions moyennes des salariés retraités

Et cet écart est encore plus choquant et injuste quand on apprend par exemple que dans les régimes spéciaux, l’âge de départ à la RATP est de 56 ans et dans les industries d’énergie (EdF, Engie) de 58 ans alors que les salariés du régime général partent maintenant autour de 63 ans !

Pour un Président de la République qui voulait casser les rentes, ce nouveau recul a l’allure d’une capitulation.

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