Il nous l'avait bien dit

juin 2022

Richesse et pauvreté

Alors que l’inflation vient pincer le pouvoir d’achat des populations les moins prospères, les programmes politiques de tous bords ou presque font facilement le procès des riches, veulent plafonner les héritages ou les revenus ou encore alourdir celle qui est déjà la plus forte imposition du monde. Autant de contresens qui n’aboutissent qu’à la stérilisation de l’économie et au déclin et qui témoignent d’une grande ignorance des phénomènes économiques les plus élémentaires.

« Quel est, du riche ou du pauvre, le plus intéressé au maintien des propriétés quelles qu’elles soient ? »

« C’est le pauvre, parce qu’il n’a d’autres ressources que ses facultés industrielles et qu’il n’a aucun moyen d’en tirer parti là où les propriétés ne sont pas respectées. Dans ce dernier cas, il est rare qu’un riche ne sauve pas quelques portions de ce qui lui appartient, et le plus grand nombre des pauvres ne recueille aucun profit de la dépouille des riches ; bien au contraire, les capitaux fuient ou se cachent, nul travail n’est demandé, les terres restent en friches, et le pauvre meurt de faim. C’est un très grand malheur que d’être pauvre ; mais ce malheur est plus grand encore lorsqu’on n’est entouré que de pauvres comme soi. »

Catéchisme d’économie politique. 1815 ; déjà publié dans la Décade en octobre 2014

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