Il nous l'avait bien dit

septembre 2020

De belles et bonnes choses dans l’ouvrage de l’art

Alors que de nombreuses villes sont désormais dirigées par des écologistes, qui bien souvent opposent l’activité humaine -évidemment nuisible- aux produits si bénéfiques de l’état de nature, il est bon de rappeler quelques évidences :

« Il est assez niais que de faire l’éloge de la nature, de la belle, féconde, variée, majestueuse nature. La nature est ce qui est ; c’est ce qu’il y de mal comme ce qu’il y a de bien ; en faire l’éloge c’est faire l’éloge d’une bruyère comme d’une verte prairie, de la pluie comme du beau temps, de la petite vérole comme d’une belle femme. Que ces auteurs donc, qui d’un parti pris, veulent vanter les ouvrages de la nature par opposition à ceux de l’art, ne disent pas : « la nature fait bien et l’art ne sait que la gâter » ; mais qu’ils disent « il y a de belles et bonnes choses dans les ouvrages de nature » et qu’ils me laissent penser qu’il y en a aussi de belles et bonnes dans l’ouvrage de l’art. »

Petit volume contenant quelques aperçus des hommes et de la société (1818)

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