Au fil des lectures : collé 0/10

décembre 2018

« L’économie : il y a peu de sujet sur lequel on se soit plus donné carrière pour déraisonner » (traité 1ère ed.)

Lutter contre les émissions de CO2 en taxant les carburants ?

Face à « l’urgence climatique » au besoin pressant de transition énergétique, il semble urgent et prioritaire d’augmenter les taxes sur les carburants…
Quelques chiffres (source Agence internationale de l’énergie 2016) à retenir pour bien comprendre l’absence de lien significatif entre la considération et la taxation :

tabs

Face à « l’urgence climatique » au besoin pressant de transition énergétique, il semble urgent et prioritaire d’augmenter les taxes sur les carburants…
Quelques chiffres (source Agence internationale de l’énergie 2016) à retenir pour bien comprendre l’absence de lien significatif entre la considération et la taxation :

Avec 0,9% des émissions mondiales de CO2, la France se situe donc au 19e rang des producteurs et au 17e rang de la production par habitant. Pour que l’évolution de sa contribution ait un impact au niveau mondial, il faudrait une mesure de réduction de très grande ampleur qui serait imitée par l’ensemble des producteurs…
La production française annuelle de Co2 représente en effet moins de la moitié de la hausse des émissions mondiales qui progresseront de 2% en 2018.

Par ailleurs, le transport contribue à hauteur de 29% à nos émissions de C02, l’agriculture à 19% (n’en parlez jamais !) et l’industrie 18% seulement (vertu / conséquence de la désindustrialisation…). Mais dans le transport quelle est la part de l’automobile, des véhicules utilitaires, des poids lourds, des autocars et des avions ? Nous n’avons pas trouvé de données simples et fiables à ce sujet concernant la France. Les populations qui recourent aux transports en véhicule particulier y sont le plus souvent contraintes par l’absence ou la défaillance des transports publics et collectifs. Entre prélèvements obligatoires et dépenses contraintes, les bénéfices de la prospérité semblent échapper à de nombreux ménages qui voient en fait leur liberté disparaitre. L’impact écologique de la « désincitation » fiscale sera donc infime, mais son impact psychologique énorme. Le niveau atteint par les prélèvements obligatoires (allez voir le record français) et l’inefficience des dépenses rendent toute hausse de fiscalité insupportable, même déguisée en noble cause.

Augmenter un peu plus la taxation des carburants (déjà élevée à 70%) pour automobile est donc une bien mauvaise réponse à un vrai problème.

Share on FacebookTweet about this on TwitterShare on LinkedInShare on Google+