Au fil des lectures : collé 0/10

décembre 2015

« L’économie : il y a peu de sujet sur lequel on se soit plus donné carrière pour déraisonner » (traité 1ère ed.)

« Marine Le Pen ou le retour de l’idéal communiste » Les Echos 
du 2 décembre

« Marine Le Pen ou le retour de l’idéal communiste » Les Echos du 2 décembre

Qu’ajouter à l’excellent article de Gaspard Koenig, fondateur de Génération Libre ? On ne peut que s’étonner du manque de débat sur le programme économique du Front National. Il faut dire que le dirigisme économique est un rêve inavoué de bien des partis. Comme le souligne l’auteur, « il semble que le FN dise tout haut ce que les autres pensent tout bas : tout irait mieux sous le soleil de l’Etat. »

Quelles sont les éléments du programme du Front National relevés par G. Koenig ?

– le rejet de la mondialisation, des marchés et de la concurrence
– le maintien des 35h et le retour de la retraite à 60 ans
– l’alignement de la fiscalité du capital et du travail
– une planification stratégique de la réindustrialisation et la nationalisation des banques et des transports et affectation de 15% du résultat net des entreprises du CAC 40 en réserve spéciale de réindustrialisation
– l’allocation à la dette publique de l’épargne des particuliers
– l’encadrement des prix pour les produits de première nécessité
– la préservation du statut de fonctionnaire mais le recrutement de hauts fonctionnaires patriotes (?)
– une alliance stratégique poussée avec la Russie

Le retour de l’idéal communiste…

Il est curieux qu’un tel programme ait le soutien de 30% des votants.

Quelles en sont les raisons ?

les français ont une compréhension très faible des mécanismes économiques : le mauvais niveau d’éducation économique et financière, régulièrement pointé par les études internationales, témoigne de la pauvreté de l’enseignement souvent teinté d’une doctrine socialiste qui continue de puiser sa légitimité dans le programme du Conseil National de la Résistance pourtant âgé de plus de 70 ans…
le manque de leadership de nos élites sans doute touchés par les mêmes méconnaissances. Il faut y associer le manque de crédibilité : les résultats très médiocres de l’économie française discréditent les responsables face à n’importe quel programme.

Et Jean-Claude Mailly Secrétaire Général de Force Ouvrière dans les Echos du 8 décembre 2015, illustre bien cette confusion des esprits et des sens :

« Les gens ont le sentiment qu’on ne les écoute pas. Les responsables politiques ont comme des œillères ». En effet, si l’on écoute avec les yeux on risque de ne pas entendre… Certainement Monsieur Mailly considère ne pas faire partie de ces responsables qu’il incrimine et qui -tant qu’à faire- pensent aussi sans doute avec leur moelle épinière plutôt qu’avec leur cerveau.

Share on FacebookTweet about this on TwitterShare on LinkedInShare on Google+