Parole d’entrepreneur

décembre 2015

Pierre-Edouard Stérin,
fondateur de Smartbox,
smart & cash !

Pierre-Edouard StérinDiplômé de l’ESC Lyon et âgé de 41 ans, Pierre-Edouard Stérin commence sa carrière en 1998 dans la finance à la Société Générale puis chez Exane. Il crée ensuite une société de vente de logiciels online, Blackorange.com, qu’il revendra en 2001. Au cours des deux années suivantes, il essaie de monter différents projets sans succès. C’est en 2003 qu’il entre en contact avec un entrepreneur belge, avec qui il décide de créer ce qui deviendra le groupe Smartbox. Un capital de départ de 10 000€ lui permet de lancer en France le concept du « coffret cadeau » qui va rapidement s’imposer dans son univers de consommation.

Huit ans plus tard, Smartbox est présent dans les 10 principaux pays européens et est devenu leader mondial du coffret cadeau avec plus de 700 collaborateurs, 400 M€ de volume d’émission, 5 millions de coffrets vendus chaque année et 36 M€ d’EBITDA. Après avoir ouvert son capital en 2007 à Naxicap pour financer son développement, Pierre-Edouard Stérin a repris en 2015 les parts de ces derniers et détient désormais 94% du capital de son groupe aux côtés du management.

En parallèle du développement de Smartbox, Pierre-Edouard Stérin a également créé Otium Capital, une société d’investissement sur fonds propres qui finance et accompagne de manière très active des sociétés à fort potentiel de développement (LaFourchette, -vendue au géant américain Tripadvisor-, Weekendesk, plateforme de réservations de courts séjours avec activités etc.)

Depuis 2012, Pierre-Edouard Stérin réside en Belgique où se trouve sa holding qui chapeaute l’ensemble de ses activités.

Pourquoi être devenu entrepreneur ?

J’ai commencé à entreprendre à 13 ans en allant sur les marchés vendre les confitures familiales, les châtaignes ramassées dans les bois… avec un objectif très matérialiste, à savoir gagner de l’argent afin de m’acheter de nouveaux jeux vidéo. Les années qui ont suivi et mes nombreuses autres aventures entrepreneuriales ont été également au départ motivées essentiellement par des objectifs matérialistes. S’est ensuite ajoutée à ces objectifs, une fois connue la vie de salarié, la volonté d’être maître de son destin, d’être libre, de laisser place à ses rêves, à son ambition, de prendre des risques, de vivre des aventures excitantes ! Puis, une fois un certain seuil patrimonial atteint, s’est posée la question de l’utilité de cette vie d’entrepreneur, la prise de conscience de l’importance de notre vie terrestre pour préparer la suite, et de la nécessité absolue de contribuer d’une manière ou d’une autre à un changement radical de société compte tenu de la catastrophe morale et économique à laquelle nous conduisent les dirigeants de notre pays depuis de trop nombreuses années. A partir de ce moment-là j’ai décidé de continuer à entreprendre, mais non plus pour satisfaire mes besoins matérialistes ou mes besoins égoïstes d’envie de liberté ou d’aventure, mais pour d’une part financer le combat que nous devons mener afin de  changer le système en place, et d’autre part préparer ma vie d’après, en essayant comme tout chrétien de viser la sainteté à travers mes actions quotidiennes, dans ma vie de famille ou ma vie professionnelle. 

Le chef d’entreprise est-il le seul à entreprendre ?

Au sein de son entreprise, plus il y a de salariés entrepreneurs autour de l’entrepreneur dirigeant, plus il a, je crois, de chances de succès. C’est d’ailleurs ce que j’ai personnellement essayé de faire dans chacune de mes aventures entrepreneuriales, à savoir m’entourer d’équipiers au profil entrepreneurial. Dans la vie en général, d’innombrables autres profils entreprennent également, comme par exemple la femme qui fait le choix de s’occuper de l’éducation de ses enfants et de son foyer et qui ainsi contribue au développement de la PME « famille ».

Pour vous, qu’est-ce que la création de valeur ?

L’amélioration de l’existant, ce qui peut se traduire par un meilleur service, un meilleur produit, un meilleur prix…

Quelles sont les trois ou quatre mesures à prendre pour améliorer le développement des entreprises françaises ?

– Mettre à la tête de la France un dirigeant qui soit au niveau des nombreux challenges à relever. Idem à la tête des régions, des départements, des villes…un grand ménage est à faire ! Nommer / élire des dirigeants de notre pays issus de la société civile et détruire l’oligarchie de hauts fonctionnaires qui servent leurs propres intérêts et leurs carrière au détriment du bien commun.

– Enseigner la vie de l’entreprise / son importance dans la vie et le développement du pays / le sens du commerce dès le collège avec des cours / des témoignages d’entrepreneurs / des jeux de rôle et enfin revaloriser le rôle des entreprises dans les manuels scolaires.

– Diviser par trois le poids de l’Etat et les contraintes qui y sont liées en passant de quasi 60% du PIB à date à 20% demain, en concentrant son rôle sur les sujets régaliens et en suivant les best practices existantes de quelques pays.

– Supprimer l’ISF, mettre en place une flat tax de 20% sur les revenus, les plus-values… ce qui permettra de ne plus décourager la création de valeur et fera revenir en France les nombreux entrepreneurs qui ont quitté le pays…

Share on FacebookTweet about this on TwitterShare on LinkedInShare on Google+