Il nous l'avait bien dit

octobre 2014

Richesse et pauvreté

« Quel est, du riche ou du pauvre, le plus intéressé au maintien des propriétés quelles qu’elles soient ? »

« C’est le pauvre, parce qu’il n’a d’autres ressources que ses facultés industrielles et qu’il n’a aucun moyen d’en tirer parti là où les propriétés ne sont pas respectées. Dans ce dernier cas, il est rare qu’un riche ne sauve pas quelques portions de ce qui lui appartient, et le plus grand nombre des pauvres ne recueille aucun profit de la dépouille des riches; bien au contraire, les capitaux fuient ou se cachent, nul travail n’est demandé, les terres restent en friches, et le pauvre meurt de faim. C’est un très grand malheur que d’être pauvre; mais ce malheur est plus grand encore lorsqu’on n’est entouré que de pauvres comme soi. »

C’est certainement le souvenir de la Terreur et sans doute les guerres impériales aussi qui inspirent cette analyse de 1815, date de la première édition du «Catéchisme». «La soustraction de la chose d’autrui » qui caractérise le vol (art.311-1 du code pénal) est l’atteinte la plus évidente à la propriété ; mais les excès de la fiscalité ne finissent-ils pas par avoir les mêmes effets ?

D’où vient le maintien du chômage de masse et pourquoi se développent des poches de pauvreté dans notre pays en dépit de nos dépenses publiques record ?

Jean-Baptiste Say nous avait prévenus.

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