Au fil des lectures : reçu 10/10

juin 2020

« Une vérité appartient, non pas au premier qui la dit, mais au premier qui la prouve. » (traité 1ère ed.)

Institut Économique Molinari « Le partage de la contribution sociale et fiscale des entreprises du CAC40 ».

Gustave de Molinari (1819-1912) économiste et journaliste belge, ardent défenseur de la liberté des échanges, de la liberté d’expression et abolitionniste, proche de Frédéric Bastiat (« L’État, c’est la grande fiction à travers laquelle tout le monde s’efforce de vivre aux dépens de tout le monde » ), a défendu sa vie durant la nécessité d’un État minimal et d’une bonne association des facteurs de production pour pérenniser le développement économique et le partage de la prospérité. Il embrasse ainsi de nombreuses valeurs de Say et est enterré comme lui au Père-Lachaise. L’Institut Économique Molinari veille à entretenir sa mémoire et à diffuser ses idées en passant notre époque économique au crible de sa vision par la publication de nombreuses études sur les politiques publiques et en proposant des solutions favorables à la prospérité collective.

Chaque année, l’Institut chiffre la contribution sociale et fiscale des entreprises du Cac 40 afin d’analyser comment se distribue la richesse créée par cet échantillon, certes un peu particulier, mais brocardé par ceux qui caricaturent régulièrement cette représentation du capitalisme français.

L’Institut montre cette année encore que la création de richesse des entreprises du Cac 40 revient essentiellement aux salariés puis aux États et enfin aux actionnaires :

Le podium des bénéficiaires du partage de la contribution sociale et fiscale des entreprises du CAC 40

L’idée régulièrement colportée que les actionnaires spolient les salariés de la richesse créée par les entreprises est évidemment fausse. La réalité est aussi que l’État prend une part croissante de celle-ci puisque son préciput a augmenté de 31% depuis 2016 (+ 19 milliards) grâce à l’impôt sur les sociétés et aux impôts de production, belle spécialité française qui pèse pour 3,2% du PIB contre 0,4% en Allemagne. Si la part des salariés n’a progressé que de 12% sur trois ans (+29 milliards) ce n’est pas donc pas du fait des actionnaires dont la part a progressé de 7 milliards.

Voilà qui devrait remettre les idées en place, mais c’est une réalité qui est difficile à faire entendre…

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