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juin 2020

« L’économie : il y a peu de sujet sur lequel on se soit plus donné carrière pour déraisonner » (traité 1ère ed.)

Toute la classe recalée en démographie ! (3)

Nous poursuivons notre exploration démographique entamée au mois d’avril. Alors que ces deux derniers mois ont donné lieu à publication de chiffres apparemment terrifiants sur le nombre de morts et de malades associés au Covid-19, il n’est pas inutile de faire un bilan de cette pandémie qui semble passer en Europe.

Toutes les mesures prises dans tous les pays ont visé à réduire le nombre de morts liés à ce virus. Quel est finalement le bilan de la mortalité de ce phénomène contre lequel notre gouvernement est parti en guerre en sacrifiant libertés et prospérité ?

Rappel : nombre de morts en France en 2019 : 607 516, soit 56 626 par mois, soit 1 664 par jour.

Nombre de décès quotidiens à l’hôpital
glissement sur 7 jours
Source : data.gouv.fr


Avec une mortalité quotidienne inférieure à 30 cas, l’impact du Covid-19 sur nos chiffres globaux est maintenant devenu marginal. La surmortalité et laisse même place à une sous mortalité significative en mai par apport à 2018 et 2019.

Nombre de décès par jour jusqu’au 1er juin

Note : ensemble, des décès, transmis par voie dématérialisée ou par voie papier par les mairies à l’Insee. Compte tenu des délais de transmission et de gestion, l’Insee publie les décès jusqu’au 1er juin. Ces données sont provisoires.

Cette sous-mortalité se distribue dans toutes les classes d’âges et n’est donc pas attribuable à la seule baisse du trafic routier. Au regard de la surmortalité chez les classes les plus âgées et sur les personnes les plus fragiles dans celles-ci, il est probable que celle observée sur deux mois va s’écraser sur le reste de l’année. Ce qui confirmera que certains des décès sont intervenus avec le virus plutôt qu’à cause de celui-ci.

Évolution du nombre de décès cumulé selon l’âge par rapport à 2019

Lecture : le nombre total de décès entre le 1er mai et le 1er juin de personnes âgées de 75 à 84 ans est en baisse de 3,3 % entre 2019 et 2020. Le nombre total de décès entre le 1er mars et le 30 avril de personnes âgées de 75 à 84 ans était en hausse de 29,4 % entre 2019 et 2020.

Note : ensemble des décès, transmis par voie dématérialisée ou par voie papier par les mairies à l’insee. Compte tenu des délais de transmission et de gestion, l’Insee publie les décès jusqu’au 1er juin. Ces données sont provisoires.

Alors qu’étaient imputés 26 230 décès au virus le 8 mai, ce chiffre était de 29 374 au 12 juin. L’effet d’écrasement de la surmortalité sur les chiffres globaux de l’année qui finira -sans reprise de la pandémie- comme une année presque normale de mortalité va contribuer à questionner le coût économique et social des mesures qui auront été prises dans notre pays particulièrement touché à cet égard.

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