Parole d’entrepreneur

juin 2018

Jeff Carrel, fondateur de la maison de négoce éponyme

Jeff Carrel, «wine maker » puise dans le savoir-faire et le terroir des vignerons du Languedoc-Roussillon de quoi élaborer ses propres vins, estampillés « by Jeff Carrel ». Son entreprise de conseil et de négoce, créée en 2007, emploie aujourd’hui 10 personnes et totalise 6 millions de chiffre d’affaires. 40 cuvées qui peuvent compter de 900 à 60 000 bouteilles sont nées cette année de son expertise.

1) Pourquoi être devenu entrepreneur ?

J’avais envie de « faire », si un employeur m’en avait donné l’opportunité, peut-être ne serais-je pas devenu entrepreneur, mais ça n’a pas été le cas (et je n’ai pas beaucoup insisté non plus !). Après un parcours dans la chimie, j’ai décidé de changer de vie. Je me suis formé à l’œnologie et j’ai débarqué en Languedoc avec deux sacs de voyage et 1000 francs en poche pour fonder ma première entreprise. J’ai donc entrepris un peu par erreur, un peu par hasard ou par opportunisme… certainement pour exister un peu plus que les autres ! Entreprendre, c’est très bon pour l’estime de soi ! En tout cas, je n’étais absolument pas motivé par l’argent et ce n’est toujours pas le cas.

2) Le chef d’entreprise est-il le seul à entreprendre ?

Pour moi, l’important c’est de faire, et faire, c’est plus facile à plusieurs, et aussi plus amusant ! Tout le monde entreprend dans une aventure comme la nôtre. Simplement, certains se satisfont très bien d’une partie des responsabilités quand l’entrepreneur les veut et les assume toutes.

3) Pour vous, qu’est-ce que la création de valeur ?

Je m’intéresse plus aux valeurs qu’à la valeur ! C’est assez normal quand on s’appuie comme moi sur un travail aussi terrien et porteur d’histoire. Mais pour avoir les moyens de défendre des valeurs, il se trouve qu’il faut créer de la valeur… Je lui préfère d’ailleurs la notion de valeur ajoutée, celle qui consiste à mettre dans son action un peu plus de cœur et d’esprit, aussi bien en direction de ses collaborateurs que de ses clients.

4) Quelles sont les trois mesures que vous prendriez pour améliorer le développement des entreprises françaises ?

Il faudrait faire de l’entreprise un vrai sujet dès le CM2 ! Que la formation soit une priorité absolue…

Ce serait bien aussi que l’IS ne soit pas confiscatoire pour les TPE et PME, mais je crois que nous sommes sur la bonne voie.

Il faudrait simplifier et fluidifier les relations à l’administration, mais c’est un vœu pieux, je crois qu’il vaut mieux être dans la résilience à ce sujet… Accepter cette lourdeur comme la règle du jeu et faire avec !

vins

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