Il nous l'avait bien dit

avril 2016

Pas de prospérité sans propriété

L’autre nom de l’accumulation du capital, c’est l’investissement, qui sonne
plus politiquement correct. La Décade d’avril vous livre quelques clés pour appréhender ce sujet, jusqu’à notre entrepreneur du mois qui se passe pourtant de capital. Jean-Baptiste Say commence en nous avertissant qu’il
est nécessaire de le protéger et de ne pas le dissiper :

« Le pauvre, celui qui ne possède rien, n’est pas moins intéressé que le riche au respect des droits de la propriété. Il ne peut tirer parti de ses facultés qu’à l’aide des accumulations qui ont été faites et protégées ; tout ce qui s’oppose à ces accumulations ou les dissipe nuit essentiellement à ses moyens de gagner ; et la misère, le dépérissement des classes indigentes, suit toujours le pillage et la ruine des classes riches. C’est par un sentiment confus de cette utilité du droit de propriété, autant qu’à cause de l’intérêt privé des riches, que, chez toutes les nations civilisées, l’atteinte portée aux propriétés est considérée comme un crime. L’étude de l’économie est très propre à justifier et à fortifier cette législation ; et elle explique pourquoi les heureux effets du droit de propriété sont d’autant plus frappants, qu’il est mieux garanti par la constitution politique. »

Traité d’Economie Politique T1. 1828

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